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La lune d'or 1

Delly

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Raanan Editeur img Link Publisher

Belletristik / Gegenwartsliteratur (ab 1945)

Beschreibung

Extrait
I Les promeneurs étaient nombreux au Bois, en ce matin d’avril que le soleil daignait enfin éclairer, après d’interminables journées de pluie. Amazones et cavaliers se croisaient dans les allées ; des saluts, des propos enjoués, des sourires s’échangeaient au passage, des regards curieux cherchaient les visages nouveaux et les gens connus, pâture également appréciable pour les conversations prochaines. L’attention, ce matin-là, était attirée par deux étrangers au type espagnol, le père et le fils probablement, car il existait entre eux une incontestable ressemblance...
Tous deux avaient le teint chaudement mat, de beaux traits, des cheveux très noirs, souples et soyeux, un air de noblesse hautaine et de froide nonchalance. Mais le regard du père, aigu, observateur, n’avait pas la séduction qui existait dans les sombres yeux noirs du fils. Celui-ci était un tout jeune homme, souple, mince, parfaitement proportionné, chez qui l’élégance aristocratique d’une vieille race noble se mêlait à une singulière vigueur, à un air d’énergie froide, de volonté orgueilleuse, qui frappait chez un être si jeune. Tous deux montaient avec une remarquable maîtrise des chevaux de race arabe, bêtes incomparables qui attiraient autant que leurs maîtres les regards des connaisseurs. L’un de ceux-ci, M. de Guichars, qui avait passé les premières années de sa jeunesse au Mexique, en une existence assez aventureuse, suivait d’un coup d’œil tout particulièrement intéressé les deux étrangers, qui le précédaient le long d’une allée. Il dit entre ses dents :
– Ces gens-là montent à la façon des Sud-Américains... Et le jeune homme a une allure, une aisance, sur cet animal pas facile !
À ce moment, le père tourna un peu la tête pour regarder une amazone qui passait, en conversation animée avec les deux cavaliers qui l’encadraient. M. de Guichars étouffa une exclamation :
– Don Pedro de Sorrès !
Un instant plus tard, il se trouvait aux côtés du cavalier.
– Pardonnez-moi de vous accoster ainsi, don Pedro...
L’autre tourna la tête et dit sans paraître surpris :
– Ah ! c’est vous, Paul de Guichars ! J’ai fait précisément porter un mot ce matin à votre logis, pour vous annoncer ma prochaine visite...|

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